Le baptême chrétien

Baptême vient du verbe grec qui signifie  » plonger, immerger « . Le baptême est un rite de passage : avec le Christ nous traversons la mort et nous participons à sa vie de ressuscité. Marqué du signe de la croix, plongé dans l’eau, le nouveau baptisé renaît à une vie nouvelle. Devenu chrétien, il peut vivre selon l’Esprit de Dieu.

–   Le baptême, premier sacrement de l’initiation à la vie chrétienne, est le rite par lequel
    est réalisé l’entrée dans la vie chrétienne.

–   Dans le cas du baptême d’un tout-petit, une démarche préalable est proposée aux 
    parents pour préparer la célébration et pour se situer face à leur rôle dans la vie de foi
    de leur enfant.

–  Présenter son enfant au baptême c’est :
    –  faire de lui un enfant unique pour Dieu.
    –  vouloir lui partager lucidement sa foi et ses croyances.
    –  l’accompagner dans sa découverte de Dieu sur le chemin de la vie.

Le baptême à tout âge

Les parents qui désirent le baptême pour leurs enfants, tout-petits ou d’âge scolaire, de même que les adolescents ou les adultes qui aimeraient demander le baptême pour eux-mêmes, doivent s’adresser à la personne responsable dans leur secteur ou leur paroisse.

SENS DU SACREMENT DU BAPTÊME

Beaucoup se posent des problèmes pratiques a propos du sacrement du baptême : comment le préparer ?  Ou trouver des chants ? Quelles sont les conditions pour être parrain ou marraine ? etc. On se pose moins de question sur ce qui est pourtant l’essentiel : le sens du sacrement, ce qu’il nous apporte, les raisons pour les quelles on fait baptiser ses enfants et pour les quelles on se fait baptiser adulte. Pourquoi ce sacrement ?

Pourquoi fait on baptiser son enfant ?

Pourquoi les parents font ils baptiser leurs enfants ? Pourquoi fait on baptiser un enfant ? Parmi les parents qui demandent à faire baptiser leur enfant, beaucoup ne sont pas des chrétiens pratiquants.  La cérémonie est souvent vécu d’abord comme une fête de famille : elle célèbre la naissance d’un petit enfant autour duquel on se retrouve. Elle est l’occasion de donner à son enfant un parrain et une marraine qui auront avec lui une relation plus personnelle. – Elle exprime aussi la volonté des parents de suivre la tradition familiale, d’élever leur enfant en  leur faisant partager leurs valeurs et leurs principes moraux. Ils veulent leur transmettre ce qu’ils ont reçu. Cependant le sacrement nous apporte beaucoup plus.

Que nous apporte le sacrement du baptême ?

Le sacrement du baptême a une signification spirituelle et évangélique d’une grande richesse. Il nous unit au Christ, il nous fait participer à sa mort et à sa résurrection et nous purifie du péché. Le sacrement nous donne l’Esprit saint qui apporte l’amour dans nos cœurs. Il nous rend pleinement enfant de Dieu et nous fait ainsi entrer dans la famille de Dieu qui est Père, Fils et Esprit. Le sacrement du baptême est une célébration ecclésiale qui nous fait entrer dans la communauté chrétienne, dans l’Église.

 La différence entre le baptisé et celui qui n’est pas baptisé est plus spirituelle qu’extérieure, mais il y a aussi des différences extérieures, car le baptisé peut communier, recevoir la réconciliation et les autres sacrements et être enterré à l’église. Il fait parti de la communauté chrétienne et peut avoir des responsabilités dans l’Eglise.

Comment découvre-t-on tout ce que nous apporte le sacrement du baptême ?

C’est souvent à l’occasion de la préparation de la cérémonie et de sa célébration que les parents prennent conscience de toute la signification de ce sacrement pour la vie chrétienne. Ils peuvent en effet faire une réelle démarche de foi au Christ et participer activement à la vie de la communauté chrétienne. C’est parfois pour eux l’occasion d’un nouveau départ dans la foi. C’est habituellement au catéchisme que l’enfant découvre tout ce que le sacrement lui a apporté.

Quel est le sens des différents rites du sacrement du baptême ?

Le signe de la croix sur le front du baptisé  marque du signe du Christ.

L’entrée dans l’église : le sacrement du baptême est l’entrée dans la communauté chrétienne.

L’eau  : la cérémonie du baptême  purifie et  donne la vie. L’eau versée exprime l’action de l’Esprit.

Le vêtement blanc : le changement de vêtement symbolise pour l’adulte le changement de vie. La robe blanche ou le vêtement blanc du bébé  est le signe de la grâce du sacrement qui resplendit.

L’onction d’huile sainte : le baptisé est pénétré de l’Esprit de Dieu.

Le cierge allumé : le sacrement apporte la lumière du Christ et de l’évangileC’est le cierge pascal

Que signifie les mots « baptiser et baptême» ? 

Signification du mot baptiser ? Le mot « baptiser » est la francisation du mot grec « baptizein« qui signifie « plonger ». Baptiser, c’est plonger dans l’eau.  Aujourd’hui, cette signification n’est plus guère évidente parce que baptiser en occident,  consistent à verser un peu d’eau sur le front de l’enfant. – En anglais, il y a deux mots pour désigner la cérémonie du baptême : Baptism qui est plus liturgique et Christening qui signifie devenir chrétien.

Le mot baptiser sont souvent utilisés dans des domaines profanes. Baptiser signifie « donner un nom », rebaptiser : donner un nouveau nom. Le mot peut designer une première expérience : baptême de l’air, du feu.


NECESSITE DU BAPTÊME

1. Nécessité du baptême pour le salut ?

Pourquoi baptiser ? Il y a beaucoup de gens, la majorité,  qui n’ont pas été baptisés, peuvent ils être sauvés ? Y a-t-il une nécessité du baptême pour le salut. Les enfants morts sans être baptisés vont-ils au ciel ? On a eu jadis une hésitation sur la nécessité du baptême pour le salut de ces enfants. Certains théologiens pensaient qu’ils n’allaient pas au ciel, mais aux « limbes » lieu spirituel ou ils n’étaient pas malheureux. Mais le pape Benoît XVI autorise l’abandon de l’hypothèse de l’existence des limbes. Aujourd’hui l’Église laisse entendre que les enfants morts sans être baptisés vont au ciel, « qu’il y a un chemin de salut pour eux ». Donc il n’y a pas de nécessité du baptême pour le salut. En effet, les dons de Dieu ne sont pas limités aux sacrements. Ceux-ci en sont les signes. Ainsi, sans être baptisé, Dieu peut donner la vie éternelle, car son dessein est que tous les hommes parviennent au bonheur éternel.

2. En quoi consiste la nécessité du baptême ?

Si tous les honnêtes gens vont au Ciel, à quoi sert le sacrement du baptême ?  Il n’y a pas de nécessité du baptême pour le salut, pour aller au ciel, mais une nécessité du baptême pour la vie dans l’Eglise, pour recevoir les sacrements et avoir une responsabilité dans l’Eglise. Il y a une nécessité du baptême pour communier, pour recevoir  l’absolution, pour être confirmé, pour avoir l’onction des malades, mais il n’y a pas nécessité du baptême pour avoir des obsèques à l’église et pour se marier l’église avec dispense.

ENSEIGNEMENT DU NOUVEAU TESTAMENT SUR LE SACREMENT DU BAPTÊME

C’est le Nouveau Testament  qui nous dit le sens du sacrement du baptême chrétien. La cérémonie du baptême, tel qu’elle se faisait à l’époque, était un rite de plongée dans l’eau, rite riche de signification.

1. La cérémonie du baptême plonge dans l’Esprit Saint

La cérémonie du baptême, cette plongée dans l’eau, plonge le baptisé dans l’Esprit saint. « Je vous baptise dans l’eau, dit Jean Baptiste, lui vous baptisera (plongera) dans l’Esprit Saint et le feu » (Mt 3/11, Jn 1/33) « Jean a baptisé dans l’eau, vous c’est dans l’Esprit saint que vous serez baptisés (plongés) » (Act. 1/5)  « Que chacun se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour la rémission de ses péchés et vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Act. 2/38, Act. 10/44-48). Pour St Jean aussi l’eau vive est le symbole de l’Esprit « A moins de naître d’eau et d’esprit, nul ne peut entrer au Royaume de Dieu » (Jn 3/5, Jn 7/37-39).

2. La cérémonie du baptême plonge dans la mort du Christ

Pour St Paul, la cérémonie du baptême, plongée dans l’eau,  plonge le baptisé dans la mort du Christ, car l’eau peut donner la mort « c’est dans sa mort que nous avons été plongés, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rom 6/3-4). « Ensevelis avec lui lors de la cérémonie du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui » (Col 2/11-13).  « Baptisés (plongés) dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Gal 3/27)  Ces différentes présentations du sacrement sont complémentaires. Le sacrement opère à la fois le pardon des péchés, le don de l’Esprit et l’union au Christ mort et ressuscité.

3. Rapport entre la plongée dans l’eau, l’imposition des mains et le don de l’Esprit

On voit dans les Actes des apôtres quatre situations différentes :

  • Le jour de la Pentecôte, Pierre dit « Faites vous baptiser et vous recevrez le don de l’Esprit » et il n’y a pas d’imposition des mains (Act 2/38).
  • Dans d’autres situations, la cérémonie de baptême ne donne pas l’Esprit. Celui-ci est donné ensuite par l’imposition des mains des apôtres. Il en est ainsi en Samarie (Act 8/17) et à Éphèse quand Paul impose les mains (Act 19/6).
  • A Damas, Saul reçoit l’Esprit par l’imposition des mains d’Ananie et c’est ensuite qu’il est baptisé (Act 9/17)
  • A Césarée, l’Esprit tombe sur la famille du centurion Corneille sans qu’il y ait d’imposition des mains et c’est ensuite qu’ils sont baptisés (Act 10/44-48).

La pratique de l’Église apostolique est diverse. On retrouve aussi plus tard une diversité entre l’Église latine et les Églises orientales concernant les rapports entre la cérémonie du baptême et la confirmation.. Cela montre que l’Église est maîtresse de ses rites.

HISTOIRE DE LA CÉRÉMONIE DU BAPTÊME EN OCCIDENT

1. La cérémonie du baptême a l’époque des « pères de l’Église » (du II° au VI° siècle)

A l’origine, être baptisé, confirmé et eucharistie sont célébrés en même temps et constituent l’initiation chrétienne. Dès la fin du II° siècle, la préparation à l’initiation chrétienne des adultes se structure et s’étend sur plusieurs années. C’est l’organisation du catéchuménat. Il comporte différentes phases : un temps d’initiation à la foi chrétienne, puis une préparation immédiate aux sacrements pendant le carême.

La célébration de l’initiation chrétienne est faite par l’évêque à la vigile pascale. La cérémonie du baptême se fait par immersion dans l’eau. Cependant, si on ne peut pas plonger dans l’eau, on verse trois fois de l’eau sur la tête au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

2. La cérémonie du baptême en Occident depuis le Moyen Âge

La société étant devenue chrétienne, être baptisé n’est plus une démarche personnelle. On naît dans un monde chrétien. A partir du 12° siècle, on est baptisé dès l’enfance, on ne se fait plus baptisé adulte, le catéchuménat disparaît. – Avec le développement des paroisses rurales, le sacrement est donné par le prêtre. Il se sépare de la confirmation qui est célébrée par l’évêque à son passage dans la paroisse. Il se fait toute l’année et pas seulement aux fêtes pascales.

La cérémonie est faite en versant de l’eau sur le front et non plus par immersion. Il comporte trois exorcismes contre le démon, une bénédiction du sel et une imposition du sel sur la bouche de l’enfant. La cérémonie se déroule en partie en langue latine. Il n’y a pas de préparation.

3. La cérémonie du baptême depuis le concile Vatican II

Le concile Vatican II (1962 – 1965) a tenu compte de la transformation des rapports entre l’Église et la société.  La « Constitution conciliaire de la Sainte Liturgie », en 1963, a décidé de restaurer le Catéchuménat des adultes et de réviser le Rituel des enfants de 1947. Trois rituels en langue du pays, ont été instaurés : celui des petits enfants, celui des enfants d’âge scolaire et celui des adultes.

4. Le dernier rituel des petits enfants, 1969

Le rituel des petits enfants a été profondément renouvelé. Il comporte une liturgie de la parole avec une prière universelle et il offre un choix de texte de la Bible et de l’évangile. Il met en valeur le rôle des parents qui s’effaçait devant celui du parrain et de la marraine : ils doivent marquer leur enfant du signe de la croix et affirmer leur foi. Ils reçoivent une bénédiction. Il a supprimé le rite du sel qui était mal compris  et ne garde qu’un exorcisme. Il présente en premier lieu les cérémonies regroupés pour mettre en valeur la dimension ecclésiale. Il exige ainsi des parents une préparation.

ÂGE DE LA CÉRÉMONIE

1. Âge du baptême

L’âge du baptême est habituellement plusieurs mois et même un ans après la naissance. Aux générations précédentes, l’âge du baptême était seulement quelques jours après la naissance pour éviter la mort des enfants non baptisés.

2. Recul de l’âge du baptême

Actuellement, l’âge du baptême est souvent plus tardif. De plus en plus de petits enfants ne sont pas baptisés. L’âge du baptême est parfois à la période scolaire. L’âge du baptême peut être à l’âge adulte. Le nombre d’adultes qui demandent la cérémonie augmente ce qui modifie la pratique de l’âge du baptême. L’âge du baptême  a beaucoup changé

HISTOIRE DE DIFFÉRENTS ASPECTS DU SACREMENT DU BAPTÊME

1. Histoire de la théologie en Occident

A chaque époque, l’Église a mis en valeur un aspect de la doctrine.

 Les pères de l’Église insistent sur la conversion du péché et développent la signification pascale du rite par immersion : il exprime entre autre le passage de la mer rouge pour entrer dans la terre promise. Il faut passer par la conversion en se faisant baptisé pour entrer dans la vie chrétienne.

Depuis le Moyen Age, sous l’influence de St Augustin qui donne une grande importance au péché originel, on a montré avec force qu’il purifie du péché originel. il perd en parti sa signification pascale. De plus on enseigne que le baptême est nécessaire pour le salut.

Actuellement, à partir du Nouveau Testament, il n’est plus présenté d’abord comme la purification du péché originel, mais comme l’entrée dans l’Église, la nouvelle naissance, la participation à la mort et à la résurrection du Christ, l’accueil de l’Esprit saint et la filiation divine. On pense aussi qu’on peut être sauvé par la grâce de Dieu sans être baptisé.

2. Histoire de l’âge du baptême

Pendant les premiers siècles de l’Église, l’âge du baptême était habituellement à l’âge adulte. Dès le IV° siècle, on a tendance à retarder l’âge du baptême. St Ambroise a été baptisé a 40 ans, St Augustin a 32 ans, St Martin a 22 ans. En effet les baptisés, qui avaient gravement péchés, devaient participer à la pénitence publique qui infligeait des peines très dures. De plus, on ne pouvait être pardonné qu’une seule fois. On attendait donc souvent la fin de sa vie pour demander la cérémonie, on retardait l’âge du baptême comme ce fut le cas pour l’empereur Constantin.

Au temps de Clovis, l’âge du baptême était à l’âge adulte. Mais à partir du 11° siècle, étant donnée la mortalité infantile et l’influence de la théologie de St Augustin, on baptise les bébés le plus tôt possible après leur naissance. La pratique des ondoiement à domicile, avant le complément de cérémonie à l’église, se développe. De plus, la société étant devenu chrétienne, les adultes ne se font plus baptisés. – Actuellement, de plus en plus de petits enfants ne sont pas baptisés et le nombre d’adultes qui demandent la cérémonie augmente.


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Wilfried Christian

créateur de site internet Word Press ,Elementor

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