Histoire de l’Eglise Catholique du Mali

Première Partie :

 » Se connaître est la meilleure des connaissances »

L’église au Mali fait partie du patrimoine commun de tous les maliens car elle est partie intégrante de son histoire et de sa vie de tous les jours. Puis comme Peuple de Dieu, appelé à porter et à témoigner par vocation, le message de l’Évangile au Mali, elle inscrit sa vie et sa mission dans la réalisation du destin au bonheur et à la félicité de tous les maliens.

Connaître l’histoire de l’Église au Mali ramène à ouvrir nos esprits et nos cœurs à la connaissance de ses Pères fondateurs, à leurs œuvres, leur ambition pour notre pays qui fut le leur, à valoriser ce qu’ils ont réalisé, à les enrichir au besoin par notre engagement, notre génie créateur et à les transmettre. Elle donne également l’occasion à tous, de relire notre histoire commune pour retrouver les repères, le sens de notre marche commune vers un avenir radieux.

L’évocation des grands jalons de son histoire, dans les lignes qui vont suivre, se voudrait un service de mémoire à l’endroit des générations présentes et à venir, pour qu’elles grandissent dans la connaissance de soi, afin que l’œuvre de construction nationale ne laisse personne sur le bord de la route.

Inspiré de la brochure éditée à l’occasion du cinquantenaire de notre indépendance par notre clergé, je vous présenterais en plusieurs parties l’histoire de notre Église Famille que certains ne dissocient pas d’ailleurs de l’histoire de la pénétration de la colonisation chez nous.

LA PÉRIODE DES PÈRES FONDATEURS- 1888-1960

L’implantation de l’église catholique au Soudan Français ( le Mali d’aujourd’hui ) comme partout ailleurs, en particulier, en Afrique Occidentale Française ( A.O.F.), a eu comme raison fondamentale l’évangélisation des peuples africains: leur apporter la Bonne nouvelle de l’évangile conformément à la dernière recommandation de Jésus à ses apôtres:  » Allez donc et faites-moi des disciples de toutes les nations. Vous les baptiserez au nom du Père et du Fils et de l’Esprit Saint, et vous leur enseignerez, pour qu’ils l’observent, tout ce que je vous ai ordonné. Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps ». ( Mt 28, 19-20 ).

Ceux qui ont reçu le message de l’évangile et qui nous l’ont transmis étaient des chrétiens de l’Algérie française, installés là depuis la seconde moitié du XIXème siècle. Comment le christianisme s’est-il implanté chez nous au Soudan, contrée islamisée depuis plusieurs siècles? Quelles vont être les grandes péripéties, les grandes étapes de cette implantation missionnaire au Soudan?

OBJECTIFS TOMBOUCTOU

Nous sommes dans la la seconde moitié du XIXème siècle. Dans la juridiction ecclésiastique de l’époque, le Soudan français faisait partie d’un ensemble territorial ecclésiastique appelé Délégation Apostolique du Sahara. Ce territoire s’étendait de l’Afrique du Nord actuelle aux confins du Sénégal et de la Guinée au Sud, puis de l’océan Atlantique à l’Ouest, au Fezzan à l’Est.

Le territoire était placé sous l’autorité administrative de Monseigneur Charles Lavigerie depuis 1867. Le chef lieu de ce vaste territoire était Alger. Pour Monseigneur Lavigerie, l’Algérie est comme » une porte ouverte » par Dieu lui-même sur le continent africain en vue de l’annonce de l’évangile, de la Bonne nouvelle. Cette vision sera prophétique sur le continent devenu un projet pastoral, sera encouragée par un acte administratif du Pape en date du 6 aout 1868.

Toutes fois, les profondeurs de ce vaste territoire ne lui étaient connues que par les récits de voyage. Il n’ignorait pas non plus l’influence de l’islam dans ses régions sahélo-sahariennes avec comme pôles de rayonnement intellectuel et religieux les villes de Tombouctou, Djenné et Gao. C’est vers Tombouctou que Monseigneur Lavigerie portera son regard et son ambitieux projet d’évangélisation. Il fondera à cet effet deux sociétés missionnaires: Les Missionnaires d’Afrique, communément appelées  » Pères Blancs » et les Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique, communément appelées  » Sœurs Blanches ».

Cependant, comment faire pour atteindre cette ville mythique et mystique de Tombouctou? Monseigneur installa d’abord deux Pères jésuites à El Aghouat en décembre 1868 avec, pour mission, de fournir des renseignements fiables sur les tribus sahariennes. Tout en se livrant à l’exercice de leur ministère auprès des arabes dans le Sahara algérien, les Pères attendaient également de pied ferme une occasion favorable pour descendre vers le Sud, vers le Soudan, vers Tombouctou et y porter l’évangile.

Deuxième Partie :

Les premières tentatives

La première tentative des Missionnaires pour parvenir à Tombouctou a été l’occasion de la libération, par l’administration coloniale, d’un certain nombre de détenus dont s’occupaient les Pères. Ceux-ci connaissant mieux le milieu saharien, vot servir de guides aux Missionnaires sur la route de Tombouctou. Monseigneur Lavigerie, heureux de voir venir la réalisation de son projet, écrivait ceci:  » Trois de nos missionnaires sont en ce moment chez les Touaregs en route pour Tombouctou avec l’ordre et la résolution de s’établir définitivement dans la capitale du Soudan ou d’y laisser leur vie pour l’amour et la vie ».

En effet ces Missionnaires ne verront jamais Tombouctou. Ayant quitté Metlili le 5 janvier 1876, et après quelques jours de marche à travers l’immense désert, ils seront trahis et massacrés par leurs propres guides. Ils s’appelaient Philippe Ménoret ( en haut de la 2e photo ), Alfred Paulmier ( en bas à gauche ) et Pierre Bouchard ‘ en bas à droite ). Avec eux venait d’échouer la première tentative de Monseigneur Lavigerie pour atteindre Tombouctou par le désert. Cependant, cette expérience n’entama nullement le moral et le zèle missionnaire du prélat. Pourvu que l’Evangile soit annoncé au Soudan! Il prépara une seconde caravane qui prit la route du Sud en 1881.Elle connaîtra le même sort que la précédente, le 20 décembre de la même année.

C’est alors que Monseigneur Lavigerie décida de changer de stratégie et de fonder des îlots de Forts à travers le Sahara. Ces îlots allaient être tenus par des religieux qui vont recevoir le nom de « Frères armés ». Ces îlots de Forts, à la fois monastères, villages et camps, allaient servir de refuges aux captifs en fuite, mais et surtout, de base pour de nouvelles études de voyage vers le Soudan.

Malheureusement ces établissements ne connaîtront pas de suite favorable. Ils seront supprimés le 15 novembre 1892. Avec cette dernière tentative militaro-religieuse prenaient fin les grandes ambitions de l’évêque d’Alger de porter la Bonne Nouvelle de l’Evangile au Soudan par la route du désert. Sachant que la pénétration par le Sahara leur devenait impossible, le Missionnaires de Monseigneur Lavigerie vont rester à l’écoute de l’avancée des conquêtes coloniales au Soudan. Par ailleurs, ils savaient que les Pères du Saint Esprit étaient installés au Sénégal depuis 1776, et que ceux-ci partaient favoris pour une fondation missionnaire dans l’arrière-pays, le Soudan.

La Pénétration par le Sénégal :

Après les tentatives infructueuses de Monseigneur Lavigerie d’amorcer l’évangélisation du Soudan par Tombouctou, il fallait attendre, soit la fin des conquêtes de » pacification », soit initier de nouvelles percées mais cette fois-ci à partir de la côte Sénégalaise déjà occupée avec les Pères du Saint Esprit. La providence voudra plus tard que ce fût eux qui réalisèrent les premières fondations missionnaires au Soudan Français.

Troisième Partie :

Les Premiers fondations Missionnaires

Les fondations des pères du Saint Esprit

Le 7 août 1885, soit quatre années après l’extermination de la seconde caravane de Monseigneur Lavigerie, le Supérieur Général des Pères du Saint Esprit écrivait au ministère français de la marine et des colonies, son désir de fonder un établissement missionnaire dans la région du Haut fleuve (Sénégal). Précisément à Bafoulabé. Cette requête va recevoir l’avis favorable des plus hautes autorités de l’administration coloniale pour la simple raison que celles-ci voyaient, dans ce projet des spiritains, » un moyen efficace d’implanter notre civilisation dans ce pays et d’y étendre l’influence française ». Malheureusement, le colonel Archinard allait décider que ce ne serait pas Bafoulabé, conformément au souhait des Missionnaires, mais plutôt KITA. Kita sera donc le premier poste missionnaire catholique au Soudan français.

Le 15 octobre 1888, six missionnaires spiritains partent du Sénégal pour Kita. Ils y arrivèrent et s’y installent le 20 novembre suivant. C’étaient les Pères Guillet, Montel, Marcot et les Frères Zénon et Isaac. C’est le frère Isaac qui modela, avec la terre du marigot de Bangassi, la statue que l’on vénère aujourd’hui dans le sanctuaire de Kita: Notre Dame du Mali. Ils seront rejoints quelque temps après par le Frère Diouf.

C’est le début de la mission universelle de l’Église sur terre africaine du Soudan Français: le Mali. Quelques années plus tard, le 29 octobre 1893, une communauté de religieuses de Saint Joseph de Cluny arrive à Kayes. Ce nouveau poste sera de courte durée puisqu’il sera définitivement transféré à Dinguiray en mars 1894. Kita, Kayes et Dinguiray seront les premiers et les derniers postes missionnaires fondés au Soudan par les Pères du Saint Esprit.

Les Fondations des Père

Malgré leurs tentatives infructueuses pour parvenir au Soudan, Monseigneur Lavigerie et ses Missionnaires n’abandonnèrent pas la partie pour autant. Ils suivaient de loin la progression des troupes coloniales dans le « processus de pacification du Soudan ». C’est la nouvelle de la prise de Tombouctou par les troupes du lieutenant de Vaisseau Boiteux en décembre 1893 qui va donner lieu à la mise en route d’une équipe de Pères blancs vers Tombouctou. Cette fois-ci par le Sénégal.

Cette équipe quitte Marseille pour Ségou le 25 décembre 1894. Elle y arrive le 1er Avril 1895. Ségou sera le premier poste des fils du Cardinal Lavigerie au Soudan Français. De cette première équipe qui arrive à Ségou, deux pères vont rester sur place pour commencer la mission. Ce sera le Père Ficheux et le Père Eveillard. Les deux autres confrères, les Pères Hacquard et Dupuis, poursuivent leur marche jusqu’à Tombouctou qu’ils atteignent le 22 mai 1895. Enfin Tombouctou ! Ces propos du Père Hacquard en disent long sur ce que représentait Tombouctou dans le projet du Cardinal Lavigerie : « Quand j’ai vu Tombouctou, j’ai cru devenir fou. Je ne sais quelle émotion m’a saisi : un mélange de joie, d’espérance, de tristesse, de retour en arrière, de saut dans l’avenir.Moi, en face de ce but tant désiré de nos aînés… »

Avec l’arrivée des Missionnaires à Tombouctou et leur installation à Ségou, commençait une nouvelle phase de prospection, de rayonnement et de nouvelles fondations.

C’est ainsi que sous la responsabilité pastorale du Père Hacquard nommé Préfet apostolique et de ses successeurs, la mission va connaître un rayonnement important au Soudan français.

En plus de Ségou et de Tombouctou, d’autres postes missionnaires vont être créés : Kati en août 1897, Banankourou en 1899, Patyana (Fatyana) en 1902. A cela il faut ajouter l’arrivée des sœurs Blanches, à la demande du Préfet apostolique et du colonel de Trintinian, gouverneur par intérim du Soudan. Les sœurs arrivent à Kati le 18 décembre 1897. Elles s’installent ensuite à Ségou et à Banankourou.

1ére statut de la VIERGE Avec la terre de KITA

Quatrième Partie :

LE RENFORCEMENT DE LA MISSION DES PÈRES BLANCS AU SOUDAN

A partir de 1901, une décision du Saint siège transfère les postes de Kita, Kayes et Dinguiray, fondés et occupés par les Pères du Saint Esprit, aux Pères Blancs, en contrepartie de leurs possessions guinéennes. Les passations sont effectives le 25 décembre 1901.

Désormais la mission au Soudan français relève entièrement de la responsabilité des Pères Blancs.

Ceux-ci vont rayonner sur tout le pays, jusqu’aux confins les plus ignorés ou méconnus, grâce à leur FOI, à leur ESPRIT DE SACRIFICE et à leur VOCATION AFRICAINE. Malgré le manque de moyens, les maladies tropicales qui faisaient des ravages dans leur rang et les relations souvent tumultueuses avec l’administration coloniale, les mobilisations pendant les deux guerres, beaucoup de postes de mission verront le jour.

De 1910 à 1930 : Kakoulou en 1913, Minankofa en 1920, Mandiakuy en 1922, Bamako en 1923, Faladyè en 1929.

De 1930 à 1945 : Gwalala en 1914, Wéléssebougou en 1936, Karangasso en 1936, Béléko en 1939 et Gao en 1945.

De 1946 à 1960 : C’est la période la plus féconde de la mission au Soudan. Elle sera stimulée par une nouvelle organisation administrative de l’espace colonial et ecclésiastique.

Au plan de l’administration coloniale, c’est la reconstitution du territoire de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso), le 4 septembre 1947. Les cercles de Tougan et de Ouahigouya, relevant du Soudan Français, lui sont désormais rattachés. En effet la Haute-Volta qui avait été constituée en 1919, est disloquée et partagée en 1932 entre les territoires du Soudan, du Niger et de la Cote d’Ivoire. C’est la période de la mise en valeur des terres du delta intérieur du Niger, avec la création de l’Office du Niger et l’arrivée des populations Samo et Mossi dans cette zone.

Du point de vue de l’administration ecclésiastique, jusqu’en juin 1947, toutes les paroisses du Soudan relevaient d’une seule entité juridique : le vicariat apostolique de Bamako qui sera érigé en même temps que celui de Ouahigouya. C’est ainsi que d’autres formes de circonscriptions ecclésiastiques, appelées Préfectures apostoliques, vont être mises en place dans le sens d’une gestion de proximité des communautés chrétiennes. C’est une forme de décentralisation administrative à l’intérieur de l’église.

Cinquième Partie :

LA FORMATION DES PRÊTRES

C’est le Père Courteille qui, en 1919, réunit autour de lui à Ségou le premier noyau de séminaristes. A cette époque, en raison de la grande mobilité des prêtres, le Père Courteille se déplaçait constamment avec ses candidats au sacerdoce. Mais il fallut attendre longtemps pour que Kati abritât le premier Séminaire qui sera transféré en 1930 à Faladjè-Neguela, puis à Bamako-Hamdallaye en 1958.

Il faut noter que, malgré son caractère strictement confessionnel, le Séminaire de Faladjè peut être considéré comme la première école secondaire du Soudan.

Malgré les difficultés pour les autochtones bamanan et autres de concevoir le sacerdoce catholique, l’effectif du Séminaire de Faladjè passera de 10 en 1929 à 39 en 1939. On y comptait des Voltaïques (Joseph Ki Zerbo), des Sénégalais ( l’Abbé Diamancoune Senghor ), des Guinéens ( Mgr Philippe Kourouma ) etc..des Maliens comme l’Abbé Jean Kwéné.

Plus tard, en raison de l’accroissement des effectifs des séminaristes au Soudan et en Haute-Volta les Vicaires apostoliques de Bobo Dioulasso et de Bamako, réunis à Ouagadougou le 23 avril 1933 décideront de la création d’un cycle supérieur qui sera le grand séminaire de Koumi. Il ouvrira ses portes le 23 septembre 1935 avec 16 séminaristes. Les premiers prêtres formés à Koumi seront ordonnés en 1942. Il n’y avait aucun Soudanais. C’est Monseigneur Antoine Diarra qui sera le premier prêtre malien formé à Koumi. Il sera ordonné prêtre à Bamako en 1947.

Mais bien avant lui, il y eut deux autres, en l’occurrence les Pères Prosper Kamara et François Diallo qui en réalité sont les deux premiers prêtres maliens. Ils ont été formés à l’école des Pères Blancs et tous deux étaient membres de cette société missionnaire. Le premier a été ordonné prêtre le 29 juin 1936 à Carthage en Tunisie. Il décède à Ségou le 3 septembre 1961. Il est véritablement le premier prêtre malien. Son frère cadet, François Diallo, sera ordonné trois ans plus tard le 23 juillet 1939 à Bamako. Il mourra plus tard en France, dans les Alpes maritimes, le 28 septembre 1996.

De la fin de la seconde guerre mondiale à l’indépendance du Mali, c’est à dire après les Pères Kamara, Diallo et l’Abbé Antoine Diarra, sept nouveaux prêtres seront ordonnés. Il s’agit des Abbés David Traoré (1950), Jean Kwéné et Gaston Traoré ( 1952 ), Luc Auguste Sangaré ( 1954 ), Pierre Kanouté et Mory Julien Marie Sidibé ( 1957 ), et enfin Jean Marie Cissé ( 1959 ).

Sixième Partie :

LA FORMATION DES PRETRES : LE TEMPS DES HERITIERS A PARTIR DE L’INDEPENDANCE

La période de l’indépendance sera marquée par la responsabilité progressive des enfants du pays dans la prise en charge de la mission du Christ. Ils seront soutenus en cela, par de nouvelles organisations territoriales ecclésiastiques, par le renouveau de l’église universelle à travers le Concile Vatican II et surtout la conscience qu’ils devront être désormais leurs propres missionnaires.

A partir de 1960, les Préfectures Apostoliques vont être érigées en diocèses avec à leur tête des évêques ordonnés et pleinement responsables de la conduite pastorale du Peuple de Dieu à eux confié.

C’est ainsi que le diocèse de Ségou est érigé le 4 avril 1962, Sikasso le 6 juillet de la même année, Kayes le 6 juillet 1963, San le 19 septembre 1964 et Mopti le 14 mars 1965.

Mgr Luc Auguste Sangaré est ordonné premier évêque et Archevêque malien de Bamako le 26 mai 1962. C’est le début de l’africanisation de l’épiscopat au Mali et en A.O.F (Afrique Occidentale Française).

Après Mgr Sangaré, c’est Mgr Mori Julien Marie Sidibé qui est ordonné évêque de Ségou le 7 décembre 1974.

Trois ans après, le 8 janvier 1977, Mgr Jean Marie Cissé est ordonné évêque de Sikasso.

Le 27 janvier 1979, Mgr Joseph Dao est ordonné évêque de Kayes.

La célébration du centenaire du Mali sera rehaussée par l’ordination épiscopale de deux évêques : Feu Mgr Jean Gabriel Diarra comme deuxième évêque de San et Mgr Jean Zerbo comme évêque auxiliaire de Bamako. C’était le 20 novembre 1988 à Bamako.

Aujourd’hui on peut constater que les six diocèses de l’église du Mali sont tous dirigés par des fils du pays, héritiers de la première génération de prélats maliens, à savoir, Mgr Jean Baptiste Tiama (Sikasso et Mopti) et Mgr Augustin Traoré (Ségou). Ils sont aidés dans le gouvernement et l’animation spirituelle de leurs diocèses par de nombreux prêtres ( plus de 140 en 2010 ) dont la plupart ont été formés dans les séminaires de Togo dans le diocèse de San, de Pie XII et de Saint Augustin dans le diocèse de Bamako et bien entendu à Koumi au Burkina Faso.

MGR LUC SANGARE
MGR JEAN MARIE CISSE

Septième Partie :

L’OEUVRE MISSIONNAIRE ACCOMPLIE

En plus des postes missionnaires, devenus des paroisses, qui sont des centres de rayonnement et d’activités d’évangélisation, il faut noter que l’œuvre de l’Église catholique au Mali, portera également sur les activités de promotion humaine comme les écoles, les orphelinats, les ouvroirs, la relève dans la vie sacerdotale et catéchétique.

En ce qui concerne ces deux derniers aspects de l’activité missionnaire, le Cardinal Lavigérie l’exprimait en ces termes à ses missionnaires : » Vous serez des initiateurs. L’œuvre durable sera accomplie par les fils du pays, devenus à leur tour, chrétiens et apôtres ».

Au Soudan, cette injonction du Cardinal sera prise très au sérieux. Les Missionnaires, hommes et femmes vont progressivement mettre en place des structures de formation, non seulement pour les futurs prêtres et religieuses, mais aussi pour les auxiliaires immédiats, les catéchistes.

LES CATÉCHISTES

Comme auxiliaires des Missionnaires dans l’œuvre d’évangélisation, les Catéchistes seront d’abord formés sur le tas avant d’être accueillis progressivement dans des structures de formation appropriées. IL faut évoquer ici le centre de formation de Ségou en 1922, de Kati à partir de 1930, de Faladiè et de Welessebougou.

Aujourd’hui c’est à Dobwo, dans le diocèse de San et à Ntonimba dans l’Archidiocèse de Bamako, que sont formés les Catéchistes Maliens. Leur effectif est certainement inconnu depuis les premières heures de la mission au Soudan. Mais leur souvenir reste inaltérable dans les communautés chrétiennes qu’ils ont servies toute leur vie durant. Le centre de Ntonimba a ouvert ses portes à la première équipe de jeunes au mois de janvier 1960.

LA FORMATION DES RELIGIEUSES

Le souci de la relève sacerdotale et religieuse n’a jamais été absent dans la réflexion et dans l’action pastorale des Missionnaires du Cardinal Lavigérie. Pour la vie religieuse comme pour la vie sacerdotale, les années 1930 seront celle des créations des structures de formation (comme le Séminaire de Faladiè, le Grand Séminaire de Koumi, etc..) et de fondations des premiers instituts africains de vie consacrée.

C’est Monseigneur Paul Marie Molin, Vicaire Apostolique du Soudan Français qui manifestera son désir de voir naître les  » Sœurs noires du Soudan ». Et cela dès le mois de juillet 1933. Ce désir sera réalisé le 14 janvier 1934 par la fondation de la Congrégation des Filles Soudanaises de Marie. Six ans plus tard, la première religieuse Soudanaise prononçait ses premiers vœux. C’était la Sœur Marie Salomé (Véronique Diawara).

En 1970, la  » Congrégation des Filles Soudanaises de Marie » se met à l’heure du Concile Vatican II. Elle organise son premier chapitre d’aggiommento, prend le nom de  » Congrégation des Filles du Cœur Immaculé de Marie » et élit sa première Supérieure Générale Malienne en la personne de Sœur Marie Thérèse Camara. En 2010, la Congrégation des Filles du Cœur Immaculé de Marie comptait 99 religieuses reparties entre une trentaine de communautés à travers le Mali et en Afrique. Elles sont présentes au Maroc ( Rabat ),en Algérie ( Oran ) et en Cote d’Ivoire.

Les Filles du Cœur Immaculé de Marie ne sont pas les seules Religieuses maliennes. D’autres Maliennes ont embrassé la vie consacrée et sont membres d’autres instituts de vie consacrée. Elles sont dans l’Institut Famille des Sœurs de l’Annonciation de Bobo-S.A.B., chez les Filles de Marie Auxiliatrice (Salésiennes ), les Religieuses de Marie Immaculée, les Sœurs de Jeanne Delanoue, les Servantes du Sacré Cœur de Jésus, les Sœurs de l’Ange Gardien, les Camiliennes, les Sœurs de la Charité de Saint Louis, les Sœurs Missionnaires de Notre Dame d’Afrique, etc…

ORGANISATION PASTORALE DE L’EGLISE- FAMILLE DE DIEU DU MALI

Après l’histoire de l’origine de l’église Famille du Mali, voici comment est organisée cette église territorialement et administrativement. Mais auparavant, il serait nécessaire de donner certaines définitions qui vous faciliteront la lecture.

LE DIOCÈSE

Le terme a été adopté par l’Église catholique pour désigner le territoire canonique d’un évêché, qui était initialement appelé paroisse. C’est donc le territoire placé sous la responsabilité d’un évêque. Dans le christianisme, le mot désigne le territoire sur lequel s’exerce l’autorité d’un siège épiscopal c’est-à-dire d’un évêque. Les apôtres n’ont pas fondé de diocèse. Ils ont fondé des Églises, c’est-à-dire des paroisses, en rassemblant des chrétiens et en les plaçant sous la responsabilité d’un évêque pourvu de la succession apostolique. Dans l’Église catholique, depuis Vatican II, le diocèse est désormais défini comme une Église particulière, placée sous l’autorité d’un évêque. Un diocèse regroupe plusieurs paroisses territoriales. Plusieurs diocèses forment une province ecclésiastique ou encore une province métropolitaine, sous la primauté d’un archevêque.

LA PAROISSE

Depuis le concile Vatican II, le Code de droit canonique de 1984 définit la paroisse de l’Église catholique comme « la communauté précise de fidèles qui est constituée d’une manière stable dans l’Église particulière, et dont la charge pastorale est confiée au curé, comme à son pasteur propre, sous l’autorité de l’évêque diocésain ». À chaque paroisse est affecté un prêtre qui porte le titre de curé de la paroisse. Chaque paroisse est rattachée à un curé, mais celui-ci n’est pas forcément résident (à la cure) dans la paroisse. Ce nom de curé signifie « chargé du soin des âmes » (curatus animarum). Sous l’autorité directe de son évêque, dont il est le délégué, c’est le pasteur de la paroisse, au sens évangélique du terme. Un curé peut être, selon la taille ou la population de la paroisse, assisté par un ou plusieurs prêtres appelés vicaires.

LA CATHÉDRALE

Une cathédrale est, à l’origine, une église où se trouve le siège de l’évêque (la cathèdre) ayant la charge d’un diocèse. Il y’en a donc six au Mali.

A l’instar de la division administrative du Mali en régions, l’Eglise-Famille du Mali est divisée en six diocèses qui sont :

1 – Archidiocèse de Bamako

2 – Diocèse de Kayes

3 – Diocèse de Sikasso

4 – Diocèse de Ségou

5 – Diocèse de San

6 – Diocèse de Mopti

Une des dimensions essentielles de la foi catholique est le service des autres et de la communauté. Ce commandement de l’Amour du prochain (symbolisé dans le lavement des pieds) trouve sa traduction dans les différents services que l’église catholique du Mali offre à tous ceux qu’elle approche où qui l’approchent.

Un certain nombre de commissions et de secrétariats permettent à l’église de se rendre présente auprès des jeunes (enseignement), des malades ou des personnes âgées (dispensaires), des femmes (maternité, centre de promotion féminine), de tous ceux qui œuvrent en faveur du développement (centre spécialisés), de tous ceux qui œuvrent pour la rencontre interreligieuse, etc. L’Église dispose aussi de services (Commissions et Secrétariats) pour tout ce qui concerne sa vie et l’exercice de son ministère.

Nous avons comme Commissions :

1 – Commission de la Catéchèse

2 – Commission de la Liturgie

3 – Commission des vocations

4 – Commission du Clergé et de la vie consacrée

5 – Commission de l’Apostolat des laïcs et des familles

6 – Commission de la Formation

7 – Commission de la Pastorale sociale

8 – Commission de l’Enseignement Catholique

9 – Commission des Mass Média

10 – Commission des Finances

Et comme Secrétariats nous avons :

1 – Secrétariat de l’Apostolat Biblique

2 – Secrétariat du Jumelage

3 – Secrétariat des Œuvres Pontificales Missionnaires (O.P.M.)

4 – Secrétariat des Migrants et du Tourisme

5 – Secrétariat pour le Dialogue Inter-religieux et l’œcuménisme

6 – Secrétariat de Théologie et des Religions Traditionnelles Africaines (R.T.A.)

7 – Secrétariat de l’Histoire de l’Église.

Chaque Évêque reçoit sa charge du Pape et demeure en communion avec lui. Pour faciliter les contacts et favoriser la proximité, le Pape dispose d’Ambassadeurs qui sont ses représentants directs auprès des autorités administratives. Ce sont des « Nonces ».

Une autre instance qui a le souci pastoral de l’ensemble de l’Eglise-Famille du Mali, est la Conférence Épiscopale. Elle est dotée depuis sa fondation, d’un Secrétaire Général Permanent. Elle s’inscrit dans un ensemble plus vaste, au niveau de l’Afrique de l’Ouest et au niveau de toute l’Afrique et de Madagascar. Au niveau de l’Afrique de l’Ouest, depuis 2009, il existe une Conférence Épiscopale Régionale de l’Afrique de l’Ouest Francophone et Anglophone, appelée C.E.R.A.O (en français) et R.E.C.O.W.A. (en anglais). Son siège est à Abidjan en Côte d’Ivoire.

En dehors de tous ces services cités, l’Eglise-Famille du Mali s’est aussi dotée de quelques institutions qui lui sont particulièrement précieuses car répondant toutes à un besoin des fidèles, des pasteurs ou des consacrés.

Ce sont :

1 – Le Tribunal Interdiocésain de Première Instance à Bamako

Il accueille tous ceux et toutes celles qui demande une aide spécifique à l’église, le plus souvent en matière de mariage. C’est un Évêque qui en est le modérateur et le juge. Il est entouré de quatre personnes dont un notaire.

2 – L’Association Nationale des Religieux/ Religieuses au Mali : A.N.R.M.

Elle regroupe la trentaine d’Instituts religieux qui œuvrent aujourd’hui au Mali. Un bureau se réunit à date régulière avec les responsables des différentes commissions (santé, promotion féminine, formation etc..). Une des commissions est le relais malien du Centre Mater Christi, sis à Bobo Dioulasso au Burkina Faso, chargé de la formation des Consacrés. L’A.N.R.M est une des branches de l’U.R.C.A.O. (Union Régionale des Conférences des Supérieurs Majeurs de l’Afrique de l’Ouest Francophone). Cette Union se réunit tous les trois ans et dispose d’un bureau permanent.

3- L’Unité Universitaire de Bamako

Elle a ouvert ses portes en 2007. Elle offre aujourd’hui trois parcours :

Les sciences de l’Education

Le droit

La communication

4 – L’Institut de Formation Islamo-Chrétienne : L’I.F.I.C.

Installée dans les locaux du Centre Foi et Rencontre à Hamdallaye, il a ouvert ses portes en 2007. Il s’agit de l’année pastorale qui auparavant était offerte ar l’Institut Pontifical d’Études Arabes et Islamiques ( P.I.S.A.I ) à Rome. Pour des raisons de commodité, l’institut s’est délocalisé à Bamako pour l’Afrique Francophone et à Nairobi pour l’Afrique Anglophone.

5 – Le Grand Séminaire, Moyen-Séminaire et Petit Séminaire

Le grand Séminaire- Saint Augustin, à Samaya a été ouvert pour la formation théologique et pastorale des prêtres. Il est ouvert aux séminaristes du Mali et de la Guinée Conakry.

Il existe aussi à Koulikoro un Moyen-Séminaire, à San un Foyer-Séminaire et à Togo (diocèse de San) un Petit Séminaire qui accueille les séminaristes de San et de Mopti.

Dans les prochains post, on vous présentera un à un l’Archidiocèse de Bamako et les cinq Diocèses du Mali.

L’ARCHIDIOCÈSE DE BAMAKO

Créé en 1955, il a actuellement à sa tête, Monseigneur Jean Zerbo. Huit pasteurs l’ont précédé au siège de Bamako à commencer par le Cardinal Lavigérie, nommé Administrateur du Sahara et du Soudan de 1868 à 1892. Il ne connaîtra jamais le territoire de son immense diocèse. Il est suivi de Monseigneur Toulotte ( 1892-1897 ), de Monseigneur Hacquard ( 1898-1901 ), de Monseigneur Bazin (1901-1910 ), de Monseigneur Le Maître ( 1911-1920 ), de Monseigneur Sauvant ( 1921-1928), de Monseigneur Molin ( 1928-1949), de Monseigneur Leclerc ( 1949-1962 ) et de Monseigneur Luc Auguste Sangaré ( 1962-1998 ).

Le 25 octobre 1998, Monseigneur Jean Zerbo est intronisé troisième archevêque métropolitain de Bamako.

cardinal Lavigerie
Monseigneur Toulotte
Monseigneur Hacquart
Monseigneur Bazin
Monseigneur Le Maitre
Monseigneur Sauvant
Monseigneur Molin
Monseigneur Leclerc
Monseigneur Luc Sangaré

La province ecclésiastique du Mali compte un archidiocèse et cinq diocèses suffragants. L’archevêque préside la province ecclésiastique du Mali. Le symbole de son autorité est le « Pallium » ( Écharpe de laine que les archevêques portent autour du cou depuis le VI eme siècle lors des célébrations, signe de leur communion avec le Pape). Il ya un Nonce pour le Mali et il réside à Conakry.

L’Archidiocèse compte 10 paroisses :

Paroisse Notre Dame Auxiliatrice de Kati ( 1897 )

Paroisse Cathédrale du Sacré-Coeur ( 1923 )

Paroisse Notre Dame de Fourvière de Faladiè ( 1929 )

Paroisse Notre Dame de Fatima de Gwalala ( 1934 )

Paroisse Saint François de Welessebougou ( 1936 )

Paroisse Notre Dame de Fatima de Bougouni ( 1953 )

Paroisse Notre Dame de l’Épiphanie de Kolokani ( 1965 )

Paroisse Notre Dame des Champs de Missira ( 2000 )

Paroisse des Martyrs de l’Ouganda de Korofina-Koulikoro ( 2000 )

Paroisse Sainte Monique ( 2000 )

L’Archidiocèse comprend en son sein des Centres de formation : séminaires, noviciats, école de catéchistes, instituts etc.…qui sont :

le Grand Séminaire Saint Augustin de Samaya, pour le Mali et la Guinée en vue de la formation des prêtres après le BAC. La formation dure 8 ans. Il ya aussi le Petit Séminaire Pie XII de Koulikoro, lycée mixte.

Le Postulat-Noviciat : filles du Cœur Immaculé de Marie ( F.C.I.M. ) à Kati et Sœurs de la Charité de Saint Louis ( Magnambougou ) à Bamako.

Le Centre de Formation « Monseigneur Pierre Leclerc », des Catéchistes de à Ntonimba (1960).

Le Centre Foi et Rencontre à Hamdallaye (2001) et Institut de Formation Islamo-Chrétienne (2007).

Le Lycée Prosper Kamara (1958), Cours Jean d’Arc et Centre Père Michel (École professionnelle).

Le Lycée Notre Dame du Niger et L’Université Catholique du Mali (UUBA) à Hamdallaye (2007).

LE DIOCESE DE KAYES

Le diocèse de Kayes fut créé le 6 juillet 1963. Le 12 juin 1947, la Préfecture apostolique de Kayes est confiée à Monseigneur Etienne Courtois. C’est au moment du Concile Vatican II qu’il est ordonné premier évêque de Kayes. Il le restera jusqu’en 1978, date à laquelle Mgr Joseph Dao est nommé deuxième évêque de Kayes. Il sera ordonné en 1979 à Kayes.

Monseigneur Jonas Dembélé aura sous sa juridiction diocésaine, 8 paroisses qui sont :

– Paroisse Notre Dame du Rosaire de Kita (créée en1888 )

– Paroisse Cathédrale de l’Immaculée Conception de Kayes ( 1892 )

– Paroisse Notre Dame de la Merci de Kakoulou ( 1897 )

– Paroisse du Cœur Immaculée Marie de Guènè-Goré à Keniéba( 1950 )

– Paroisse Notre Dame de l’Assomption de Sagabari à Kita ( 1953 )

– Paroisse Notre Dame d’Afrique de Kassama à Kéniéba ( 1959 )

– Paroisse Notre Dame de Fatima de Nioro du Sahel ( 1960 )

– Paroisse Notre Dame de l’Annonciation de Mahina ( 1968 )

Kita est le cœur de l’Eglise-Famille au Mali avec le pèlerinage annuel qu’elle abrite depuis 1966

Que Dieu bénisse son ministère épiscopal et le rende fécond.

Puisse le seigneur le guider dans l’accomplissement de la mission qui lui est dévolue

Allah ki dèmè ! Allah ki ni djama sénou dénw kan bén !

LE DIOCESE DE SIKASSO

C’est en 1947 qu’est créée la Préfecture Apostolique de Sikasso, détachée de Bobo-Dioulasso. A la tête de cette nouvelle préfecture, Monseigneur Didier Pérouse de Montclos. Il s’installe à Karangasso d’où il prépare la réouverture de la Mission de Sikasso.

Le diocèse est créé le 6 juillet 1963 et Monseigneur De Montclos en devient le premier évêque. Il est ordonné à Rome par le Pape Paul VI. Il est à la tête de ce diocèse jusqu’en 1976 où il cède la place à Monseigneur Jean Marie Cissé qui est ordonné en 1977. Après le décès de ce dernier en 1996, c’est Monseigneur Jean-Baptiste Tiama qui devient le troisième évêque de ce diocèse. Il est ordonné le 13 février 1999 à Sikasso.

Le Diocèse compte 9 Paroisses :

1 – Paroisse Ste Odile de Karangasso ( 1936 )

2 – Paroisse Cathédrale Notre Dame de Lourdes Sikasso ( 1949 )

3 – Paroisse Notre Dame de Fatima de Sanzana ( 1951 )

4 – Paroisse Notre Dame de la Confiance de Kimparana ( 1952 )

5 – Paroisse Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus de Dyou ( 1953 )

6 – Paroisse Notre Dame d’Afrique de Koutiala ( 1963 )

7 – Paroisse Sts Martyrs de l’Ouganda de Boura ( 1964 )

8 – Paroisse Saint Paul de Fanterela ( 1994 )

9 – Paroisse de Koury ( 2013 )

Le diocèse compte trois grands centres de formation, « Wayerema-centre Charles Lwanga » à Sikasso pour abriter sessions et séminaires, Centre « Sinyégé » à Koutiala pour la formation informatique, le Centre Professionnel « Saint Jean Bosco » tenu par les Salésiens de Don Bosco et le Centre « Monseigneur Jean-Marie Cissé » à Sikasso pour la Promotion féminine et la Santé.

Pour mieux connaitre ce diocèse de Sikasso, allez sur son site www.diocesesikasso.ml administré par Catherine Denou

LE DIOCESE DE SEGOU

Le territoire de Ségou sera longtemps attaché à celui de Bamako. Il faudra attendre l’ordination épiscopale de Monseigneur Luc Auguste Sangaré, le 26 mai 1962 pour que le diocèse soit créé. Il est érigé comme tel le 4 avril 1962. Monseigneur Pierre-Louis Leclerc en devient le premier évêque. Décédé le 23 novembre 1983 en France, son corps a été inhumé en 1988 dans la cathédrale de Bamako. Monseigneur Mori Julien Marie Sidibé lui succède le 1er juillet 1974. Il est ordonné évêque le 7 décembre de la même année. Le 14 mars 2004, Monseigneur Augustin Traoré, est ordonné évêque et prend la charge de ce diocèse. Il est originaire du célèbre village de Banangourou, où fut baptisé Alfred Diban, premier Chrétien et premier catéchiste de la Haute Volta (devenue Burkina Faso) père de l’historien Joseph Ki Zerbo.

Le Diocèse de Ségou compte 6 Paroisses :

1 – Paroisse Cathédrale de l’Immaculée Conception de Ségou ( 1895 )

2 – Paroisse St Joseph de Béléko ( 1939 )

3 – Paroisse Ste Marie de Kolongotomo ( 1946 )

4 – Paroisse Notre Dame Reine d’Afrique de Niono ( 1955 )

5 – Paroisse Notre Dame du Niger de Markala ( 1968 )

6 – Paroisse Saint Pierre Claver de Fana ( 2008 ).

Le 1er avril 1995, le diocèse de Ségou a fêté le premier centenaire de sa fondation. En effet les Pères y étaient arrivés le 1er avril 1895 en provenance du Sénégal et de Kita, après avoir traversé la ville de Bamako et embarqué à Koulikoro. A l’occasion de cet événement, le vieux cimetière chrétien de Ségou qui abrite les tombes de Monseigneur Hacquard décédé en 1901 et du Père Prosper Kamara décédé en 1961, a été entièrement restauré ainsi que l’imposante maison en banco de la paroisse.

C’est un lieu de mémoire pour l’église du Mali. En face du cimetière, Monseigneur Mori Julien Marie Sidibé, après le départ des Sœurs Blanches et la fermeture de leur ouvroir, ouvre en juin 1989, un Centre auquel il donne le nom de « Gabriel Cissé », premier grand séminariste malien décédé pendant sa formation. Il était acolyte en 1943. Derrière le Centre Gabriel Cissé, les Religieuses de Marie Immaculée ( R.M.I.) ouvrent à la rentrée 1990, une école professionnelle de coupe, couture et mise à niveau ( alphabétisation ) pour les jeunes filles. A la rentrée 1996, dans le même espace, elles ouvrent une école pour la formation des infirmières ( Ecole Vicenta Maria ).

LA MISSION CATHOLIQUE DE SEGOU: D’OU VIENS TU?

Le 1er avril 1895, la première caravane des Pères Blancs arrive à Ségou. Les Pères Hacquard, Ficheux, Eveillard et Dupuis sont tout d’abord logés à la residence, puis à l’ancien camp de la légion étrangère.

Hacquard et Dupuis continuent vers le nord pour fonder une mission à Tombouctou et laissent leurs deux confrères qui sont rejoints fin 1895 par les Pères Metairies ( qui meurt à Ségou en avril 1896 ) et Savant ainsi que par le frère Raymond.

Le gouverneur Grodet leur donne rapidement un terrain d’environ deux hectares à 500 mètres de la porte Sud-est de Ségou-Sikoro, en amont de la ville, loin des militaires.

En janvier 1899, les Pères Blancs ouvrent un poste à Banankourou en brousse, à vingt kms de Ségou, sur un terrain de cent ( 100 ) hectares cédés par la colonie. Hacquard y crée un village où les orphelins peuvent s’établir et vivre du travail de la terre.

Après avoir béni les les 55 tombes européennes, les pères réalisent le premier enterrement religieux lors du décès de l’adjudant Marion. Le 13 novembre 1896, la Mission est agrandie et passe de deux ( 2 ) hectares à dix ( 10 ) hectares.

En debut 1895 est créé le village de Liberté de Ségou, pour y loger les esclaves saisis et libérés par l’administration qui y puise rapidement une main d’oeuvre servile.

Les Pères Blancs luttent contre l’esclavage et rachète ces esclaves et orphelins, qui alimentent le vivier de la future communauté chrétienne et leur procurent des aides gratuites.

Les garçons sont placés près des Pères, les fillettes et les bébés près des Sœurs.

Le village de Liberté perdure jusqu’en 1908, où les derniers libérés sont renvoyés dans leurs régions d’origine.

Le 20 janvier 1896, une première école est ouverte à Ségou par les Pères Blancs, qui ont pour but l’evangelisation des jeunes et la formation de la future Eglise locale. De son coté, l’administration voit dans ces élèves la future élite indigène au service de la colonie.

Les divergences de vues entre religieux et administrateurs voient le jour.

En 1900, le village devient ville et une première église est construite.

En plus de la première école de la Mission, une seconde école est ouverte le 8 août 1902 par Monseigneur Bazin, avec l’accord de l’administration. Le cercle y envoie ses élèves.

Meme si officiellement, les rapports entre l’administration et la Mission sont bons, ils sont rendus difficiles avec certains officiers ou administrateurs qui ne voient dans les Pères que des rivaux et des témoins gênants.

Le 22 janvier 1903 les services de la colonie sont laïcisés. Les écoles publiques sont organisées la même année. En 1904, le premier instituteur public arrive à Segou et récupère l’école jusqu’alors gérée par la Mission catholique. L’école régionale de Ségou ouvre le 27 juin 1904, le premier instituteur est monsieur Dimanche. A l’arrivée du second instituteur Monsieur Niénat, les cours de l’école primaire sont séparés de ceux des de l’école régionale, mais toujours dans les mêmes locaux.

Le 31 décembre 1904 les enfants métis sont retirés des mains des religieux et confiés au nouvel orphelinat public dirigé par l’institutrice Madame Nienat. Le nombre d’enfants métis passe de cinq ( 5 ) en 1905 à 59 en janvier 1910. L’orphelinat mixte de Ségou sera supprimé en mars 1912 et les enfants seront transférés à Bamako et Kayes.

L’échec de la Mission catholique est flagrant avant la première guerre mondiale. Elle ne compte qu’environ cinquante évangélisés ( 50 ) en 1913 car les bambaras restent attachés à la polygamie.

L’école devenant laïque, les Pères perdent alors l’allocation qu’ils recevaient de la colonie pour s’occuper des enfants.

En décembre 1906, le Père Fau célèbre sa dernière messe avant d’aller rejoindre sa concubine.

Pendant l’épidémie de 1906, les deux communautés religieuses sont réunies à Banankourou après le décès de trois Soeurs.

Voilà chers amis la Mission catholique de Segou à la veille de la première guerre mondiale. Voici donc une partie de son histoire pendant la colonisation.

RÉCIT DE LA MORT TRAGIQUE DE MONSEIGNEUR HACQUART

Monseigneur Augustin Hacquard, premier Vicaire apostolique du Sahara et du Soudan, premier missionnaire à fouler le sol du Burkina mourut le Jeudi Saint 4 avril 1901 à Ségou-Sikoro, dans les eaux du Niger, voici comment. Dans nos pays du Sahel, il fait très chaud au mois d’avril et Monseigneur Hacquard quand il n’était pas en voyage aimait prendre un bain dans les eaux du fleuve. Il se faisait accompagner habituellement par deux jeunes gens de la mission de Ségou. Eugène, dix sept ans et un autre plus âgé et qui était maintenant marié depuis deux ans.

Ce soir du Jeudi Saint, Mgr Hacquard voulant aller au fleuve appela Eugène, le jeune garçon de dix sept ans et ne trouvant pas le plus âgé, prit un enfant de huit à neuf ans du nom d’Olivier et lui dit :  » Nous partons « . L’enfant répondit : « Il est bien tard ». « Nous ne resterons pas longtemps, et il ya un clair de lune magnifique », reprit.Mgr Augustin Hacquard

A cette époque de l’année, au mois d’avril, les eaux du Niger sont très basses à Ségou, et de plus on s’accorde à reconnaître que la prudence de Monseigneur était extrême et que les enfants de la mission allaient se baigner bien plus loin. Il est vrai que l’aîné des jeunes gens qui accompagnaient Monseigneur raconta, une fois son affolement passé, qu’il nageait devant le Vicaire apostolique et tout d’un coup il tomba dans une cavité profonde, il réussit à sortir et lança un cri :  » Monseigneur n’avance pas ! « . C’était trop tard, Monseigneur avait lui aussi déjà perdu pied. Eugène parvint par trois fois à l’amener au-dessus de l’eau, mais la force du courant et le poids du corps de Monseigneur rendirent inutiles les efforts du jeune garçon. Le vicaire apostolique reparaissant une quatrième fois et voyant qu’Eugène pourrait être entraîné avec lui, le repoussa brusquement en disant :  » Mon enfant, laisse-moi, sauve-toi vite. « . L’enfant le vit faire le signe de la croix et disparaître sous les eaux.

Tout cela se passa en quelques minutes. Les pères de la Mission arrivèrent au bord du fleuve avec les plus grands enfants de l’orphelinat. Un des missionnaires se jeta à l’eau ainsi que ceux des enfants qui savaient nager. Ils cherchèrent dans toutes les directions. Mais ni Eugène, ni Olivier n’étaient là pour indiquer avec exactitude le lieu de l’accident. Le premier a comme perdu la tête, et le second s’est sauvé. Finalement Eugène finit par dire que Monseigneur s’est noyé et, ramené au bord du fleuve il indiqua l’endroit de l’accident.

 » En quelques minutes 150 pêcheurs Somono avec leur chef nommé Kalikou arrivèrent sur leurs pirogues. Pendant quatre heures ces hommes plongèrent et explorèrent toutes les cavités du fleuve. A minuit moins vingt, arrivait un immense filet qu’on avait envoyé chercher au village de Ségou-Koro à 12 kilomètres en amont de Ségou-Sikoro. On le tendit. A quelques mètres en avant, on en jeta un autre plus petit.

Tout à coup, de la pirogue où l’on commençait à retirer ce filet, une voix se fait entendre :  » Kalikou, c’est le nom du chef des pêcheurs. Il y a quelque chose ici ». Kalikou se précipite aussitôt vers la pirogue. Les restes mortels du vénéré Vicaire apostolique étaient enfin retrouvés.

Les funérailles de Mgr Hacquard eurent lieu le vendredi saint. Etait présent à ces funérailles Alfred Diban (premier chrétien de Haute-Volta, père de Joseph Ki Zerbo) qui n’était pas encore baptisé, mais travaillait déjà avec les Missionnaires dans la mission de Banankourou nouvellement ouverte.

Tel fut le témoignage de Monseigneur Augustin Hacquard, le premier témoin du Christ au Burkina. Il aima cette partie de l’Afrique et entrevoyait déjà dans ce coin de la boucle du Niger une des plus belles chrétientés de l’Afrique Occidentale.

LES TROIS ÉVÊQUES DE SEGOU

Le 10 mars 1962, Pierre-Louis Leclerc devient le premier évêque du diocèse de Ségou. Il était auparavant évêque de Bamako.

Il sera remplacé à Ségou par Julien Mory Sidibé le 1er juillet 1974.

Celui-ci est né dans une famille musulmane, a étudié à l’école des Pères Blancs de Goualala puis au Grand Séminaire de Koumi en Haute Volta ( actuel Burkina Faso ). En 1957, il est ordonné prêtre à Bougouni. Il dirige pendant cinq ans l’école des catéchistes de Faladié, puis celle de Ntonimba. Il preare en France sa thèse de doctorat en théologie en 1971. Il est nommé évêque de Ségou, le 7 décembre 1974.

A ce titre, il participe en 1991 à la Conférence Nationale du Mali qui ouvre les voies de la démocratisation du pays. Il meurt le 17 mars 2003.

Le 30 octobre 2003, Monseigneur Augustin Traoré lui succède à la Cathédrale de Ségou. Il est intronisé 14 mars 2004.

L’OUVROIR DES SŒURS OU LA TAPISSERIE

Parallèlement aux exploitations des Pères, les Sœurs ouvrent un premier atelier de tissage en 1920, à leur transfert sur Ségou après la fermeture de la mission de Banankourou.

En décembre 1922, les sœurs initient le tissage de tapis de haute laine qui connaissent un grand succès surtout les modèles Nyafunké ( très colorés ) et Macina ( motif noir sur fond blanc ).

En avril 1923, le gouverneur Terrasson de Fougères promet aux sœurs de leur envoyer des petites ouvrières. Deux mois plus tard, un nouvel ouvroir plus vaste est mis en service. En janvier 1924, le ministre des colonies Albert Sarraut passe à Ségou et visite l’ouvroir. La même année, les tapis des sœurs de Ségou remportent un grand succès à l’exposition coloniale de Strasbourg.

En 1926, un tapis segovien remporte une médaille d’or à l’exposition des Arts décoratifs de Paris.

En juin 1926, 79 jeunes filles travaillent à l’ouvroir, dont 32 tisseuses, 10 ouvrières en perles et 37 occupées au filage du coton, lavage et teinture de la laine. Elles sont secondées par 30 femmes qui filent la laine à domicile.

L’ouvroir poursuit encore quelques années son expansion. Le 8 avril 1931, six fillettes vont à l’exposition coloniale de Vincennes en France et y réalisent des tapis. Elles remportent une médaille d’or. Cette époque marque l’apogée de l’ouvroir des sœurs mais la crise de 1929 frappe également la production. Sur 90 ouvrières en juin 1930, il n’en reste que 35 en 1932.

Entre les deux guerres, les activités des Pères et l’ouvroir des sœurs de Ségou fournissent l’essentiel des revenus du vicariat de Bamako.

Avec ces bénéfices record, la vaste maison des Pères à étage solide est construite en 1928-1929 et celle des sœurs en 1930-1931.

BONNE LECTURE A TOUS

LA BRIQUETERIE DE LA MISSION CATHOLIQUE DE SEGOU

La mission catholique de Banakourou est fermée le 7 avril 1920. Le poste de Minankofa lui succède et est fermé à son tour en avril 1921.

Le 2 juillet 1921 est créé le Vicariat Apostolique de Bamako dirigé par Monseigneur Sauvant. La mission de Bamako est fondée en juin 1923, entraînant le déclassement de celle de Segou, après 25 ans de présence missionnaire.

En 1920, une briqueterie fonctionne à Ségou. Elle connait un véritable essor en 1920-1922 avec environ cinquante ouvriers pendant toute la saison sèche. Environ 260 000 briques sont cuites par an.

Des fours installés à Ségou et à Minankofa fabriquent également 150 tonnes de chaux à partir de coquillages prélevés dans le Bani et le Niger.

En 1922, la mission devient le principal opérateur économique du cercle en employant 150 personnes et fournissant même l’administration en briques et chaux. Des bûcherons sont également recrutés à Minankofa et une menuiserie et installée à Ségou, fournissant environ 4500 mètres de madriers.

L’essor de l’exploitation de la mission est tel que le 26 novembre 1927 est mis en service un tronçon de 400 mètres de voie « Decauville » entre la gare de Segou et la mission.

En 1929, un moteur à gazogène est installé à la menuiserie ainsi qu’une nouvelle machine à brique venue de Belgique. Tous les records de production sont battus en cette année 1929.

Le 12 novembre 1933, Monseigneur Molin bénit la première pierre de la nouvelle cathédrale en présence de beaucoup d’européens et du commandant de cercle.

La consécration est célébrée par le Père Bazin quelques mois plus tard. L’Eglise prend le nom de St Joseph.

Dirigée par le frère Zacharie, le chantier utilise les briques et la chaux issues des fours de la Mission Catholique.

LE DIOCÈSE DE SAN

Le diocèse a été créé le 19 septembre 1964. Pendant une période, il avait été confié à Monseigneur Joseph Perrot qui fut un temps, Prélat sui juris en attendant que Rome établisse les nouveaux diocèses. Monseigneur Joseph Perrot est ordonné le 9 janvier 1965 à Mandiakuy. Monseigneur Jean Gabriel Diarra est nommé par le pape Jean Paul II évêque de San, le 24 juin 1988. Il sera ordonné au cours des fêtes du centenaire de l’Église du Mali à Bamako. Il est intronisé comme deuxième évêque de San, le 9 janvier 1989 à San.

Le diocèse comprend 8 Paroisses :

1 – Paroisse Notre Dame du Sacré-cœur de Mandiakuy ( 1922 )

2 – Paroisse Notre Dame du Bani de Sokoura ( 1951 )

3 – Paroisse Cathédrale Notre Dame de Lourdes de San ( 1957 )

4 – Paroisse Notre Dame de la Paix de Tominian ( 1966 )

5 – Paroisse St Joseph de Touba ( 1968 )

6 – Paroisse Saint Esprit à Timissa ( 2004 )

7 – Paroisse de Yasso ( 2011)

8 – Paroisse de Mafounè ( 2018 )

Le diocèse de San a ouvert beaucoup d’écoles et de centres de formation depuis sa fondation. La formation des catéchistes avait débuté en 1933 à Nouna. En 1948, l’école des catéchistes est transférée à Mandiakuy et en 1974, elle s’établit à Dobwo et prend le nom de « Centre de formation des foyers catéchistes » ( CCF ).

Dans la mouvance de « Populorum Progressio », l’encyclique du Pape Paul VI sur le développement en 1967, le diocèse ouvre deux centres pour la formation des animateurs ruraux, à Zura et à Koni qui est aujourd’hui fermé. Mais celui de Zura abrite désormais les services de coordination paysanne. Pour la formation des prêtres, on compte aussi deux centres de formation : un à Togo ( petit séminaire St Paul ) qui a été ouvert en 1965 et un Foyer-séminaire à San pour les Séminaristes qui se préparent au BAC et qui a ouvert ses portes en 2008. Un centre vocationnel pour les jeunes filles a été fondé à Dobwo en 1983. Depuis une quinzaine d’années, il est tenu par les Sœurs de l’Annonciation de Bobo ( S.A.B ), ainsi qu’un Juveniat pour les frères du Sacré-cœur.

Enfin il faut évoquer l’inauguration le 9 septembre 1995 du « Centre de Communication de Parana », comprenant une Radio FM (106.6FM ) et un Centre pour accueillir sessions et retraites spirituelles.


LE DIOCÈSE DE MOPTI

Il fut créé le 29 septembre 1964. L’actuel territoire du diocèse dépendait de la Préfecture Apostolique de Gao de 1942 à 1964. Le 14 mars 1965, le territoire est érigé en diocèse et Monseigneur Georges Biard en est le premier évêque. Le diocèse de Mopti est établi sur quatre régions administratives du Mali : Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. Il avait à sa tête jusqu’au 23 septembre 2016 Monseigneur Georges Fonghoro évêque depuis 1999, après Monseigneur Georges Biard, premier évêque de 1964 à 1988, Monseigneur Martin Happe, administrateur apostolique de 1988 à 1994 et Monseigneur Jean Zerbo de 1994 à 1998. Il faut signaler que Pierre Kombé Somboro, décédé le 26 novembre 1999 a joué un grand rôle dans l’évangélisation du pays dogon. Il a été enterré à l’entrée de l’église de Ségué.

Le Diocèse compte 8 Paroisses qui sont :

1 – Paroisse Notre Dame du Niger de Gao ( 1945 )

2 – Paroisse Notre Dame de Lourdes de Barapiréli ( 1949 )

3 – Paroisse Cathédrale Saint Joseph de Mopti ( 1953 )

4 – Paroisse Notre Dame du Rosaire de Pel ( 1953 )

5 – Paroisse Marie-Reine de Bandiagara ( 1954 )

6 – Paroisse Notre Dame du Bon Conseil de Ségué ( 1957 )

7 – Paroisse Notre Dame du Bon Conseil de Barapireli

8 – Paroisse Notre Dame de Lourdes de Segué

On peut aussi noter la présence d’un centre de catéchistes à Sévaré, qui a succédé à celui de Bandiagara aujourd’hui fermé. Il y a aussi un internat garçon-filles à Bandiagara. Pel en avait abrité un durant quelques années, un internat à Ségué tenu par les Sœurs de l’Ange Gardien.

Le « Centre Jean Bosco » à Sévaré accueille des sessions de formation et des retraites spirituelles. Il est tenu par les filles du Divin Amour ( daughters of Divine Love). A Sévaré également, il y a l’école technique Saint Joseph et un jardin d’enfants.

Publication: Wilfried Christian Traoré administrateur du site Magnificat ,Créateurs des sites Internet

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