Journée mondiale de l’environnement, la nécessité d’un changement de cap

Le 5 juin 1972 s’ouvrait à Stockholm la première grande conférence des Nations unies sur l’environnement, prémices du sommet de la Terre et de la COP, pour débattre sur la façon dont l’humanité gère la maison commune. Près de 50 ans plus tard, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le Souverain pontife rappelle que la lutte contre les changements climatiques est une responsabilité globale, nécessitant coopération et ambition.

Un demi-siècle après la première grande conférence des Nations unies sur la protection de l’environnement, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, François rappelle que les choix et décisions d’aujourd’hui auront des répercussions sur les prochains siècles.

«Alors que l’on se souviendra peut-être de l’humanité de la période post-industrielle comme de l’une des plus irresponsables de l’histoire, il faut espérer que l’on se souviendra de l’humanité du début du 21e siècle comme ayant généreusement assumé ses graves responsabilités», a déclaré le Saint-Père citant Laudato Si, aux organisateurs du Green and Blue festival, un festival sur l’environnement se déroulant du 5 au 8 juin à Rome et Milan en Italie.

Une question de justice et de solidarité

Le phénomène des changements climatiques renvoie à la responsabilité de tous, a rappelé François, «il touche particulièrement les plus pauvres et les plus fragiles, ceux qui ont le moins contribué à son développement. C’est d’abord une question de justice et ensuite de solidarité.»

Selon un rapport du Laboratoire des inégalités mondiales, 1 % des plus fortunés de la planète sont à l’origine de 17 % des émissions mondiales de CO2. Tandis qu’à l’opposé du spectre, les 50 % les plus pauvres de la population mondiale n’ont entraîné que 12 % des émissions mondiales.  Dans un monde interdépendant, «le véritable ennemi est un comportement irresponsable qui a des répercussions sur toutes les composantes de notre humanité d’aujourd’hui et de demain», note François.

Tandis que s’ouvre lundi 5 juin à Bonn en Allemagne de nouvelles négociations sur le climat pour préparer la COP28 sur les changements climatiques qui se déroulera à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre, le Saint-Père invite inlassablement la communauté internationale à donner la priorité à la lutte contre les changements climatiques, «Il s’agit d’un défi « grand » et exigeant, car il requiert un changement de cap, un changement décisif du modèle actuel de consommation et de production, trop souvent imprégné de la culture de l’indifférence et du gaspillage, gaspillage de l’environnement et gaspillage des personnes.»

Un changement de modèle urgent

Alors que le monde se dirige vers une augmentation de la température moyenne de 3,2°C par rapport à l’ère préindustrielle, le changement de notre modèle de consommation et production est urgent, a continué le Souverain pontife, il faut «passer de la culture du rebut à des styles de vie marqués par la culture du respect et de l’attention, de l’attention à la création et de l’attention au prochain, qu’il soit proche ou éloigné dans l’espace et dans le temps.»

Le changement de cap indispensable doit également aller vers la culture de l’attention, avec la dignité humaine et le bien commun au centre, a précisé François, avant de conclure avec une supplication: «Ne privons pas les nouvelles générations de l’espoir d’un avenir meilleur.» 

Marine Henriot – Cité du Vatican


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Wilfried Christian

créateur de site internet Word Press ,Elementor

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