HISTOIRE DES DIOCESES DE SAN,SEGOU,KAYES ET SIKASSO


LE DIOCÈSE DE SAN

Le diocèse a été créé le 19 septembre 1964. Pendant une période, il avait été confié à Monseigneur Joseph Perrot qui fut un temps, Prélat sui juris en attendant que Rome établisse les nouveaux diocèses. Monseigneur Joseph Perrot est ordonné le 9 janvier 1965 à Mandiakuy. Monseigneur Jean Gabriel Diarra est nommé par le pape Jean Paul II évêque de San, le 24 juin 1988. Il sera ordonné au cours des fêtes du centenaire de l’Église du Mali à Bamako. Il est intronisé comme deuxième évêque de San, le 9 janvier 1989 à San.

Le diocèse comprend 7 Paroisses :

1 – Paroisse Notre Dame du Sacré-cœur de Mandiakuy ( 1922 )
2 – Paroisse Notre Dame du Bani de Sokoura ( 1951 )
3 – Paroisse Cathédrale Notre Dame de Lourdes de San ( 1957 )
4 – Paroisse Notre Dame de la Paix de Tominian ( 1966 )
5 – Paroisse St Joseph de Touba ( 1968 )
6 – Paroisse Saint Esprit à Timissa ( 2004 )
7 – Paroisse de Yasso

Le diocèse de San a ouvert beaucoup d’écoles et de centres de formation depuis sa fondation. La formation des catéchistes avait débuté en 1933 à Nouna. En 1948, l’école des catéchistes est transférée à Mandiakuy et en 1974, elle s’établit à Dobwo et prend le nom de « Centre de formation des foyers catéchistes » ( CCF ).

Dans la mouvance de « Populorum Progressio », l’encyclique du Pape Paul VI sur le développement en 1967, le diocèse ouvre deux centres pour la formation des animateurs ruraux, à Zura et à Koni qui est aujourd’hui fermé. Mais celui de Zura abrite désormais les services de coordination paysanne. Pour la formation des prêtres, on compte aussi deux centres de formation : un à Togo ( petit séminaire St Paul ) qui a été ouvert en 1965 et un Foyer-séminaire à San pour les Séminaristes qui se préparent au BAC et qui a ouvert ses portes en 2008. Un centre vocationnel pour les jeunes filles a été fondé à Dobwo en 1983. Depuis une quinzaine d’années, il est tenu par les Sœurs de l’Annonciation de Bobo ( S.A.B ), ainsi qu’un Juveniat pour les frères du Sacré-cœur.

Enfin il faut évoquer l’inauguration le 9 septembre 1995 du « Centre de Communication de Parana », comprenant une Radio FM (106.6FM ) et un Centre pour accueillir sessions et retraites spirituelles.

            LES TROIS ÉVÊQUES DE SEGOU

Le 10 mars 1962, Pierre-Louis Leclerc devient le premier évêque du diocèse de Ségou. Il était auparavant évêque de Bamako.
Il sera remplacé à Ségou par Julien Mory Sidibé le 1er juillet 1974.

Celui-ci est né dans une famille musulmane, a étudié à l’école des Pères Blancs de Goualala puis au Grand Séminaire de Koumi en Haute Volta ( actuel Burkina Faso ). En 1957, il est ordonné prêtre à Bougouni. Il dirige pendant cinq ans l’école des catéchistes de Faladié, puis celle de Ntonimba. Il preare en France sa thèse de doctorat en théologie en 1971. Il est nommé évêque de Ségou, le 7 décembre 1974.

A ce titre, il participe en 1991 à la Conférence Nationale du Mali qui ouvre les voies de la démocratisation du pays. Il meurt le 17 mars 2003.

Le 30 octobre 2003, Monseigneur Augustin Traoré lui succède à la Cathédrale de Ségou. Il est intronisé 14 mars 2004.

LA MISSION CATHOLIQUE DE SEGOU: D’OU VIENS TU?

Partie I: De 1895 à 1900

Le 1er avril 1895, la première caravane des Pères Blancs arrive à Ségou. Les Pères Hacquard, Ficheux, Eveillard et Dupuis sont tout d’abord logés à la residence, puis à l’ancien camp de la légion étrangère.
Hacquard et Dupuis continuent vers le nord pour fonder une mission à Tombouctou et laissent leurs deux confrères qui sont rejoints fin 1895 par les Pères Metairies ( qui meurt à Ségou en avril 1896 ) et Savant ainsi que par le frère Raymond.

Le gouverneur Grodet leur donne rapidement un terrain d’environ deux hectares à 500 mètres de la porte Sud-est de Ségou-Sikoro, en amont de la ville, loin des militaires.
En janvier 1899, les Pères Blancs ouvrent un poste à Banankourou en brousse, à vingt kms de Ségou, sur un terrain de cent ( 100 ) hectares cédés par la colonie. Hacquard y crée un village où les orphelins peuvent s’établir et vivre du travail de la terre. 
Après avoir béni les les 55 tombes européennes, les pères réalisent le premier enterrement religieux lors du décès de l’adjudant Marion. Le 13 novembre 1896, la Mission est agrandie et passe de deux ( 2 ) hectares à dix ( 10 ) hectares.

En debut 1895 est créé le village de Liberté de Ségou, pour y loger les esclaves saisis et libérés par l’administration qui y puise rapidement une main d’oeuvre servile.
Les Pères Blancs luttent contre l’esclavage et rachète ces esclaves et orphelins, qui alimentent le vivier de la future communauté chrétienne et leur procurent des aides gratuites.

Les garçons sont placés près des Pères, les fillettes et les bébés près des Sœurs.
Le village de Liberté perdure jusqu’en 1908, où les derniers libérés sont renvoyés dans leurs régions d’origine.

Le 20 janvier 1896, une première école est ouverte à Ségou par les Pères Blancs, qui ont pour but l’evangelisation des jeunes et la formation de la future Eglise locale. De son coté, l’administration voit dans ces élèves la future élite indigène au service de la colonie.
Les divergences de vues entre religieux et administrateurs voient le jour.
En 1900, le village devient ville et une première église est construite.
En plus de la première école de la Mission, une seconde école est ouverte le 8 août 1902 par Monseigneur Bazin, avec l’accord de l’administration. Le cercle y envoie ses élèves.
Meme si officiellement, les rapports entre l’administration et la Mission sont bons, ils sont rendus difficiles avec certains officiers ou administrateurs qui ne voient dans les Pères que des rivaux et des témoins gênants.

Le 22 janvier 1903 les services de la colonie sont laïcisés. Les écoles publiques sont organisées la même année. En 1904, le premier instituteur public arrive à Segou et récupère l’école jusqu’alors gérée par la Mission catholique. L’école régionale de Ségou ouvre le 27 juin 1904, le premier instituteur est monsieur Dimanche. A l’arrivée du second instituteur Monsieur Niénat, les cours de l’école primaire sont séparés de ceux des de l’école régionale, mais toujours dans les mêmes locaux.

Le 31 décembre 1904 les enfants métis sont retirés des mains des religieux et confiés au nouvel orphelinat public dirigé par l’institutrice Madame Nienat. Le nombre d’enfants métis passe de cinq ( 5 ) en 1905 à 59 en janvier 1910. L’orphelinat mixte de Ségou sera supprimé en mars 1912 et les enfants seront transférés à Bamako et Kayes.

L’échec de la Mission catholique est flagrant avant la première guerre mondiale. Elle ne compte qu’environ cinquante évangélisés ( 50 ) en 1913 car les bambaras restent attachés à la polygamie.
L’école devenant laïque, les Pères perdent alors l’allocation qu’ils recevaient de la colonie pour s’occuper des enfants.

En décembre 1906, le Père Fau célèbre sa dernière messe avant d’aller rejoindre sa concubine.
Pendant l’épidémie de 1906, les deux communautés religieuses sont réunies à Banankourou après le décès de trois Soeurs.

Voilà chers amis la Mission catholique de Segou à la veille de la première guerre mondiale. Voici donc une partie de son histoire pendant la colonisation.

LE DIOCESE DE SEGOU

Le territoire de Ségou sera longtemps attaché à celui de Bamako. Il faudra attendre l’ordination épiscopale de Monseigneur Luc Auguste Sangaré, le 26 mai 1962 pour que le diocèse soit créé. Il est érigé comme tel le 4 avril 1962. Monseigneur Pierre-Louis Leclerc en devient le premier évêque. Décédé le 23 novembre 1983 en France, son corps a été inhumé en 1988 dans la cathédrale de Bamako. Monseigneur Mori Julien Marie Sidibé lui succède le 1er juillet 1974. Il est ordonné évêque le 7 décembre de la même année. Le 14 mars 2004, Monseigneur Augustin Traoré, est ordonné évêque et prend la charge de ce diocèse. Il est originaire du célèbre village de Banangourou, où fut baptisé Alfred Diban, premier Chrétien et premier catéchiste de la Haute Volta (devenue Burkina Faso) père de l’historien Joseph Ki Zerbo.

Le Diocèse de Ségou compte 6 Paroisses :

1 – Paroisse Cathédrale de l’Immaculée Conception de Ségou ( 1895 )
2 – Paroisse St Joseph de Béléko ( 1939 )
3 – Paroisse Ste Marie de Kolongotomo ( 1946 )
4 – Paroisse Notre Dame Reine d’Afrique de Niono ( 1955 )
5 – Paroisse Notre Dame du Niger de Markala ( 1968 )
6 – Paroisse Saint Pierre Claver de Fana ( 2008 ).

Le 1er avril 1995, le diocèse de Ségou a fêté le premier centenaire de sa fondation. En effet les Pères y étaient arrivés le 1er avril 1895 en provenance du Sénégal et de Kita, après avoir traversé la ville de Bamako et embarqué à Koulikoro. A l’occasion de cet événement, le vieux cimetière chrétien de Ségou qui abrite les tombes de Monseigneur Hacquard décédé en 1901 et du Père Prosper Kamara décédé en 1961, a été entièrement restauré ainsi que l’imposante maison en banco de la paroisse.

C’est un lieu de mémoire pour l’église du Mali. En face du cimetière, Monseigneur Mori Julien Marie Sidibé, après le départ des Sœurs Blanches et la fermeture de leur ouvroir, ouvre en juin 1989, un Centre auquel il donne le nom de « Gabriel Cissé », premier grand séminariste malien décédé pendant sa formation. Il était acolyte en 1943. Derrière le Centre Gabriel Cissé, les Religieuses de Marie Immaculée ( R.M.I.) ouvrent à la rentrée 1990, une école professionnelle de coupe, couture et mise à niveau ( alphabétisation ) pour les jeunes filles. A la rentrée 1996, dans le même espace, elles ouvrent une école pour la formation des infirmières ( Ecole Vicenta Maria ).

LE DIOCESE DE SIKASSO

C’est en 1947 qu’est créée la Préfecture Apostolique de Sikasso, détachée de Bobo-Dioulasso. A la tête de cette nouvelle préfecture, Monseigneur Didier Pérouse de Montclos. Il s’installe à Karangasso d’où il prépare la réouverture de la Mission de Sikasso.

Le diocèse est créé le 6 juillet 1963 et Monseigneur De Montclos en devient le premier évêque. Il est ordonné à Rome par le Pape Paul VI. Il est à la tête de ce diocèse jusqu’en 1976 où il cède la place à Monseigneur Jean Marie Cissé qui est ordonné en 1977. Après le décès de ce dernier en 1996, c’est Monseigneur Jean-Baptiste Tiama qui devient le troisième évêque de ce diocèse. Il est ordonné le 13 février 1999 à Sikasso.

Le Diocèse compte 9 Paroisses :

1 – Paroisse Ste Odile de Karangasso ( 1936 )
2 – Paroisse Cathédrale Notre Dame de Lourdes Sikasso ( 1949 )
3 – Paroisse Notre Dame de Fatima de Sanzana ( 1951 )
4 – Paroisse Notre Dame de la Confiance de Kimparana ( 1952 )
5 – Paroisse Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus de Dyou ( 1953 )
6 – Paroisse Notre Dame d’Afrique de Koutiala ( 1963 )
7 – Paroisse Sts Martyrs de l’Ouganda de Boura ( 1964 )
8 – Paroisse Saint Paul de Fanterela ( 1994 )
9 – Paroisse de Koury ( 2013 )

Le diocèse compte trois grands centres de formation, « Wayerema-centre Charles Lwanga » à Sikasso pour abriter sessions et séminaires, Centre « Sinyégé » à Koutiala pour la formation informatique, le Centre Professionnel « Saint Jean Bosco » tenu par les Salésiens de Don Bosco et le Centre « Monseigneur Jean-Marie Cissé » à Sikasso pour la Promotion féminine et la Santé.

Pour mieux connaitre ce diocèse de Sikasso, allez sur son site www.diocesesikasso.mladministré par Catherine Denou.

LE DIOCESE DE KAYES

Créé le 6 juillet 1963 il a actuellement à sa tête Monseigneur Jonas Dembélé qui a remplacé Monseigneur Joseph Dao. Le 12 juin 1947, la Préfecture Apostolique de Kayes est confiée à Monseigneur Étienne Courtois. C’est au moment du Concile Vatican II qu’il est ordonné premier évêque de Kayes. Il le restera jusqu’en 1978, date à laquelle Monseigneur Joseph Dao est nommé évêque de Kayes. L sera ordonné en 1979 à Kayes.

Le Diocèse compte 8 Paroisses qui sont :

Paroisse Notre Dame du Rosaire de Kita ( 1888 )
Paroisse Cathédrale de l’Immaculée Conception de Kayes ( 1892 )
Paroisse Notre Dame de la Merci de Kakoulou ( 1897 )
Paroisse du Cœur Immaculé Marie de Guené-Goré ( 1950 )
Paroisse Notre Dame de l’Assomption de Sagabari ( 1953 )
Paroisse Notre Dame d’Afrique de Kassama ( 1959 )
Paroisse Notre Dame de Fatima de Nioro du Sahel ( 1960 )
Paroisse Notre Dame de l’Annonciation de Mahina ( 1968 ).
Kita est le cœur de l’Eglise-Famille au Mali avec le Pèlerinage annuel qu’elle abrite depuis 1966. Kayes dispose aussi d’un « Relais du Centenaire », d’un centre qui accueille des sessions de formation et des Retraites Spirituelles.

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BONNE LECTURE A TOUS

Wilfried Christian

créateur de site internet Word Press ,Elementor

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